Édition du 21 janvier 2023
En ce moment
Être professeure en Polynésie française : c’est le choix que fait Camille Salvin, formatrice de jeunes instituteurs à Damigny. Un départ pour une nouvelle vie à quinze mille kilomètres d’Alençon (Orne). Départ prévu lundi 25 juillet 2022.
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‘ia ora na !
: le « bonjour » tahitien fera bientôt partie du quotidien pour Camille Salvin, formatrice de jeunes instituteurs à l’Inspé sur le campus universitaire Montfoulon de Damigny (Orne). À 37 ans, elle s’apprête à partir enseigner au lycée polyvalent Ihi-tea No Vavau de Bora-Bora à partir de la rentrée. Là-bas, les cours reprennent le mardi 9 août 2022.
C’est un retour à ses premières amours. À l’origine, Camille Salvin est professeure de français et d’histoire-géographie en lycée professionnel, du CAP au bac pro
, notamment au lycée Maréchal-Leclerc à Alençon. Après huit ans passés à former de futurs professeurs du primaire et du secondaire, elle souhaite retourner dans l’enseignement
et demande une mutation.
Mais pas n’importe où : Je voulais faire une découverte culturelle et une coupure. J’avais demandé Saint-Pierre-et-Miquelon et la Polynésie
, raconte-t-elle. Verdict : c’est l’île de Bora-Bora qui lui offrira le dépaysement qu’elle recherche, car «la Polynésie a un rapport différent à l’espace. Bora-Bora, c’est tout petit ».
Seulement 38 km2, moins grand que la ville du Mans, et il faut au minimum cinquante minutes d’avion ou sept heures de bateau pour aller dans une grande ville, à Papeete
.
Enseigner sur l’île lui permet aussi de se dégager des missions administratives
de son poste de formatrice. Et de quitter ses fonctions, confortée par son désaccord avec certaines mesures imposées par la réforme de la formation initiale des professeurs.
Camille Salvin a signé un contrat de deux ans, renouvelable une fois, pour enseigner le français et l’histoire-géographie aux élèves du cursus général, mais surtout du cursus professionnel de l’établissement.
Elle part seule et compte bien profiter au maximum de cette expérience. Son objectif ? Voyager dans les îles alentour, et jusqu’en Nouvelle-Zélande et en Nouvelle-Calédonie
.
L’enseignante a pris connaissance de sa destination en mars 2022, avant d’entamer ses démarches administratives au rythme du décalage horaire de douze heures entre la métropole et Bora-Bora. Et il y a du pain sur la planche car l’île est un territoire d’outre-mer et pas un département, contrairement à la Réunion
, ce qui change beaucoup de choses : on paye en franc pacifique et pas en euro, la sécurité sociale est différente et il n’y a pas les mêmes assurances
, détaille-t-elle.
Ses contacts sur place la renseignent aussi sur les us et coutumes de l’île. Le vouvoiement n’est pas bien vu, il met une distance. Il faut tutoyer tout de suite, même à la banque ou chez le médecin.
Camille Salvin se fait progressivement à cette façon de communiquer au gré des courriels qu’elle échange avec sa future propriétaire.
Elle cumule ses préparatifs avec son emploi à l’Inspé, tout en élaborant ses cours pour la rentrée. Prochaine étape : le vol, qui ne durera pas moins de vingt-trois heures, lundi 25 juillet.
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Ce week-end du samedi 21 et dimanche 22 janvier 2023 s’annonce frais mais ensoleillé en Normandie. Météo France a placé la région en vigilance neige et verglas samedi. Si aucun flocon n’est attendu dans les prochains jours, les routes et les trottoirs pourraient bien glisser.
Accros aux jeux vidéo, trois enfants de 9 à 13 ans préféraient rester chez eux plutôt que d’aller en classe à Argentan, dans l’Orne. Pendant plus de trois années, leur mère a régulièrement inventé des mensonges pour leur éviter d’aller à l’école. Les parents ont été jugés devant le tribunal d’Argentan, ce jeudi 19 janvier 2023.
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